dimanche 20 avril 2008

Place aux changements?

Bonjour à tous,

Je suis désolée de mon inactivité des derniers temps, mais comme le printemps arrive, je sors de ma torpeur pour commenter un élément soulevé dans le site de M. Giroux. Je vous invite d'ailleurs à lire son billet avant de continuer votre lecture sur mon point de vue de l'innovation technologique dans nos écoles.

Personnellement, je ne crois pas que ce soit seulement les enseignants ou les directions qui «se braquent» qui freinent l'innovation. Il y a aussi les enseignants qui se croient à jour avec les Tics et pour lesquels l'utilisation de la technologie se restreint à passer des ppt plutôt que des acétates!!!!!

Je suis présentement en stage et je me rend compte qu'on est loin de l'utilisation de laptop pour toute la classe ou de la création d'un blogue. Ce qui prévaut encore présentement ce sont les séances ponctuelles au local informatique où l'enseignant se laisse facilement berner par un simple changement de fenêtre. J'ai fait une activité de recherche avec mes élèves et j'ai été très déçue de voir le manque d'habiletés de ces derniers! Bien que ce soit une compétence qu'ils aient à acquérir, j'ai été étonnée par leur carence en ce domaine. La «fracture numérique» était grande, mais elle n'allait pas dans le bon sens!!!

Lorsque je suis arrivée, les élèves avaient passé un cours au local informatique pour y rechercher de l'information pour faire un rapport de recherche et, éventuellement, présenter à l'oral les fruits de leur labeur. Encore une fois, j'ai été très déçue. Le respect des droits d'auteur leur a été expliqué seulement par : «si tu copies tu as zéro». Du temps n'aura pas pu être pris pour leur expliquer le pourquoi de cette façon de faire? De plus, ils ne prennent pas toujours le temps de lire l'information et de juger de sa pertinence. Ils peuvent aussi bien prendre un site qu'ils ne comprennent pas du tout, faire imprimer l'information, changer quelques mots dans les phrases et présenter le tout! Est-ce vraiment cela que nous leur demandons? Est-ce vraiment le but d'une telle démarche? Je crois que ça n'apporte pas grand chose à l'élève.

Où je veux en venir avec ces exemples? Au simple fait que même si la technologie est utilisée, elle doit être un outil profitable et non seulement un outil imposé pour cadrer avec les exigences ministérielles et des fameuses compétences. Les enseignants doivent prendre conscience de l'ampleur des possibilités et de la nécessité de la formation continue dans ce domaine. Cela m'amène a avoir un regard un peu pessimiste puisque je ne peux que me ranger derrière les propos de M. Giroux:

Il n'y a qu'à observer notre résistance au changement pour comprendre que le Québec n'a pas le sens de l'initiative.

On se complaît peut-être un peu trop dans notre routine et on ne veut pas en faire plus que ce qu'il faut.... enfin bref.....

Pour finir j'aimerais ouvrir une petite parenthèse car je lisais récemment que l'achat des fameux TBI pouvait entrer dans les dépenses de l'enveloppe budgétaire annoncée par le gouvernement pour l'acquisition de matériel informatique. Comment se fait-il que nous n'en entendons pas parler dans les écoles? Le canal Musique Plus présentait même le TBI récemment durant l'émission de M. Net (en suivant le lien vous pourrez écouter l'émission). Je suis peut-être un peu trop dans l'engouement pour le TBI, mais je constate toutes les possibilités qu'il peut apporter. Pour une fois ne pourrions-nous pas être au devant des technologies plutôt que de suivre à reculons ?!!

3 commentaires:

Martin Bérubé a dit…

Quelle belle réflexion!

Les faits sont troublants, mais ton analyse pertinente. Bravo!

Pour la TBI, pose-toi cette question préalablement pour éviter d'être ébloui par un "Eldorado" technologique: Qui sera actif dans la relation pédagogique? l'enseignante ou les élèves?

Marie-Claude a dit…

Merci je n'avais pas envisagé de le voir sous cet angle. Mais n'empêche que le TBI peut devenir un outil didactique fort utile pour rendre l'enseignement plus visuel et plus interactif. Je pense qu'il y a certainement moyen de l'utiliser sans tomber dans l'excès. N'oublions pas que le matériel didactique ne doit jamais être au centre de l'apprentissage puisque cette place est déjà occupée par l'élève. Je crois qu'en gardant cela en tête, on peut arriver à trouver le bon dosage d'utilisation et rendre l'apprentissage plus agréable et diversifié.

Martin Bérubé a dit…

Poussons plus loin la réflexion! Regardons l'angle financier.

Un TBI est constitué d'un tableau blanc (une vérité de lapalisse, mais bon), d'un projecteur-canon et de quelques périphériques pour rendre le tout interactifs pour les élèves; ce qui est selon moi, fort louable. Donc, il en coûte environ = ou - 4000$ pour équiper une classe.

Il me semble qu'à ce prix, il serait possible d'acquérir environ 4 ordinateurs de bureau ou trois portables et de laisser les élèves réaliser leurs apprentissages à leur rythme plutôt que de faire une utilisation presque sporadique du TBI qui requiert l'attention de tous les élèves.

Certains croiront par mon propos que je suis anti-TBI, mais ce n'est pas le cas. J'adopte isi plutôt une vision simplicité volontaire en matière d'intégration des TIC. L'argent est trop rare dans les écoles pour les projets d'envergure. Alors, il faut bien réfléchir avant d'investir!